Très bonne nouvelle pour les artisans et les coopératives. Ils peuvent désormais avoir accès à 7 plateformes de commerce électronique retenues par le ministère de tutelle pour commercialiser des produits d’artisanat. Il s’agit de Chic Intemporel, Jumia, Epicerie verte, My Tindy, Tribaliste, Anou et Gold In.
Objectif: créer des opportunités pour les artisans, les coopératives et les entreprises dans le secteur digital et dans un contexte exceptionnel du Covid-19. Parmi ces plateformes, certaines exercent déjà sur cette niche, d’autres sont plus généralistes et vont introduire ces produits.
Ainsi, ceux qui sont intéressés par cette initiative pourront intégrer la plateforme de leur choix et bénéficier de multiples services et avantages: outre la création gratuite de boutiques et de catalogues pour l’exposition de leurs produits, les artisans auront un support et une assistance dans le cadre de l’inclusion numérique et le lancement de leurs activités de vente en ligne ainsi que des actions de formation dans le domaine de l’appui à la commercialisation.
Au programme aussi, des actions de communication qui seront organisées par le ministère, la Maison de l’Artisan pour donner plus de visibilité aux formes partenaires ainsi que de la promotion (prospection, roadshows…), et des campagnes de promotion pour inciter les clients potentiels à l’achat. «L’artisan, lui, ne payera rien, du moins chez Epicerie Verte, un marché en ligne qui regroupe déjà 60 vendeurs et 190 coopératives», indique Amine Slimani, promoteur de la plateforme.
«Nous nous occupons même du stockage et la commission ne sera prélevée qu’après la vente du produit», indique-t-il. Covid oblige, un grand nombre d’artisans ne commercialisent plus leurs produits, sachant que c’est dans les souks et pendant les salons et foires que les artisans vendent leurs marchandises. Les coopératives connaissent également des difficultés.
La crise sanitaire a aussi mis à l’arrêt la plupart d’entre elles qui représentent pas moins de 560.000 adhérents sans parler des personnes qui travaillent indirectement avec ces organisations. C’est 4% de la population active qui a sombré à cause de la crise.
Cette première action du ministère de l’Artisanat pour la survie du secteur sera suivie par d’autres, promet-on. A noter que le département de tutelle est en train de mettre en place tout un plan de relance du secteur qui emploie près de 2,4 millions d’artisans. Il s’agit d’une restructuration totale qui comprend également le volet social.
Badra BERRISSOULE Edition N°:5840 Le 10/09/2020 | l’economiste